Analyses de la rédaction :
1- Guerre 2020 en Libye : pétrole ou encerclement d'Alger, le vrai motif?
La guerre libo libyenne 2020 que l'axe US/OTAN a déclenché rien que pour établir un couloir de transit aérien et maritime des terroristes depuis la Syrie vers le Sahel avec en toile de fond l'encerclement de l'Algérie et de la Tunisie n'a jamais été une guerre de pétrole. Le pétrole libyen est depuis l'intervention de 2011 de lotan en Libye est contrôlée par l'Occident et ses recettes versées sur les comptes des banques new-yorkaises. Mais comment les USA contrôlent le flux du pétrole libyen? Via évidemment ses éléments au sein de l'appareil du pouvoir libyen. Voici une info révélatrice.
Au cours de la dernière décennie, les principaux terminaux pétroliers libyens ont fait l’objet de fréquentes protestations. Des groupes utilisent le blocage des installations pour faire valoir leurs revendications politiques ou économiques.
En Libye, des manifestants viennent de s’emparer de la salle de contrôle du terminal pétrolier d’Es Sider, le plus grand du pays. Ils réclament le renvoi de Mustafa Sanallah de la tête de la société publique du pétrole (NOC).
En réquisitionnant le bâtiment qui traite 300 000 barils d’huile par jour, les manifestants ont bloqué le chargement d’un tanker, le Suezmax Yannis P, rapporte Bloomberg. On apprend que des manifestations sont également en cours dans le port d’Hariga, où des jeunes diplômés réclament des emplois.
Ces évènements sont de nature à constituer un obstacle à la reprise de la production entamée depuis plusieurs mois. D’ailleurs, si les manifestations se poursuivent sur plusieurs jours, cela devrait avoir un impact négatif sur l’offre globale de l’OPEP et possiblement pousser les prix du pétrole vers la hausse.
Mustafa Sanallah, l’actuel patron de la NOC et le ministre du Pétrole, Mohamed Oun s’affrontent depuis plusieurs mois sur des questions de légitimité. Il y a deux semaines, Oun avait annoncé la suspension de Sanallah en l’accusant d’avoir effectué un voyage à l’étranger sans son consentement.
Dimanche dernier, le Premier ministre Abdul Hamid Dbeibah a levé cette suspension. Une démarche qui pour Oun, ne passe pas. Ce dernier considère en effet que la suspension est toujours d’actualité.
2- Ethiopian Airlines : la revanche d'Adis Abeba?
Ce n'est pas uniquement au Tigré que l'Etat éthiopien fait face aux ingérences américaines et contre un scénario a la Syrienne avec l'intelligence. Au fait apres le crash d'un Boeing 737 avion défaillant par nature qui visait à provoquer la faillite de l'une des compagnies aériennes africaines les plus rentables d'Afrique voici comme l'Éthiopie gère le retour de ces avions tout en se faisant indemniser.
En mars 2019, le Boeing 737 MAX se voyait clouer au sol, à la suite du crash de l’appareil d’Ethiopian Airlines qui a fait 157 morts. L’avion a finalement renoué avec les vols commerciaux en décembre 2020 aux Etats-Unis et depuis lors, plusieurs pays ont donné leur feu vert pour sa remise en service.
La flotte de Boeing 737 Max d’Ethiopian Airlines devrait retourner dans les airs, d’ici janvier prochain. C'est ce qu'a annoncé le PDG du fleuron national Tewolde GebreMariam, le jeudi 2 septembre dernier, dans une interview accordée à Bloomberg News.
« Je peux confirmer que nous sommes attachés au Boeing 737 MAX », a-t-il déclaré. « Mon estimation est qu'à la fin de l'année civile ou au début de l'année prochaine, en janvier, nous piloterons l'avion ».
Cette nouvelle annonce intervient à la suite d'un règlement à l'amiable entre le transporteur éthiopien et l'avionneur américain, au sujet de l'accident mortel du vol ET 302, en partance pour Nairobi, le 10 mars 2019.
Les termes de l'accord n'ont pas été révélés. Mais selon le quotidien Seattle Times, l'accord devrait comprendre un paiement de 280 millions de dollars en espèces, le remplacement de l’appareil détruit, des remises sur les futures commandes d’avions et trois ans de maintenance et pièces de rechange gratuites, soit environ 600 millions de dollars de valeur totale.
Ethiopian Airlines dispose encore de 25 appareils du type en commande, cinq – dont celui impliqué dans le crash – ayant déjà été livrés. « Nous avons réglé notre cas avec Boeing, c'est pourquoi nous commençons maintenant le processus de retour de l'avion [...] Nous sommes satisfaits du règlement », a déclaré le dirigeant.
D’ailleurs les deux parties sont résolument engagées à ouvrir une nouvelle page de la collaboration historique. Le 30 août dernier, Ethiopian Airlines et Boeing ont annoncé la signature d’un partenariat stratégique visant à positionner l'Ethiopie en tant que plaque tournante de l'aviation en Afrique. La portée de ce nouveau rapprochement couvre la formation des pilotes et des techniciens, le développement industriel, le partenariat éducatif et le développement du leadership.
Quid des autres exploitants africains du 737 MAX ?
En Afrique, trois autres opérateurs exploitent le Boeing 737 MAX 8. Depuis la levée de l’interdiction, Royal Air Maroc, qui possède 4 unités (dont deux en service), a redéployé l’avion en début juillet sur les dessertes de Paris, Marseille, Toulouse, Lyon et Barcelone. Le même mois, Mauritania Airlines a remis en service son unique 737 MAX 8. Cependant, la compagnie sud-africaine Comair, placée en redressement judiciaire, ne s’est pas encore prononcée sur la reprise des activités de son premier MAX 8 réceptionné en février 2019.
Vraisemblablement, l’avion ne figure plus dans les plans de développement de la compagnie. En mars dernier, le partenaire franchisé de British Airways avait donné quitus aux administrateurs en charge de la restructuration d’ouvrir des négociations avec Boeing en vue de l’annulation de la commande (8 appareils) en cours.
3- Gaz au Cameroun: les USA entrent masqués?
Les ressources gazières camerounaises les Sud coréens s'y intéressent évidemment au nom des intérêts US. En ces temps d'ingérence anglo-saxons dans les régions anglophones c'est une manière déguisée pour s'y infiltrer.
En 2018, le Cameroun a rejoint le cercle des pays producteurs de gaz naturel liquéfié, notamment grâce au Hilli Episeyo, le premier méthanier reconverti en usine flottante de liquéfaction de GNL.
C’est dans son magazine d’informations publié ce mois de septembre que la Société nationale des hydrocarbures du Cameroun (SNH) révèle que des investisseurs coréens s’intéressent aux hydrocarbures camerounais.
« Une délégation de quatre investisseurs, représentant Daewoo et Korea Midland Power Company (KOMI-PO), a été reçue au siège de la SNH le 6 mai [2021], par le conseiller nº 2, Jean-Jacques Koum. L'objectif de la rencontre était de mieux comprendre le potentiel du Cameroun en hydrocarbures et, plus largement, le secteur de l'énergie. Des opportunités d'exploitation et de production, ainsi que de développement des ressources gazières, ont été présentées par la division exploration et gaz ». La SNH ne dévoile pas le fin mot de ces discussions avec les investisseurs coréens.
Daewoo est plus connu comme un groupe industriel sud-coréen fondé par Kim Woo-Choong, présent dans la construction navale, le bâtiment, les armes, l'électroménager, l'électronique et la construction automobile. L’entreprise développe aussi des moteurs à gaz. Korea Midland Power Company, pour sa part, gère l'une des plus grandes centrales électriques de la République de Corée. Elle possède une expertise pour exploiter des processus de fabrication d'énergie électrique et des compétences pour construire des usines. Cette entreprise d'électricité d'Etat importe d’ailleurs régulièrement de petits volumes de GNL (gaz naturel liquéfié) pour sa production d'électricité. Un produit exporté par le Cameroun depuis 2018.
Selon la SNH, le GNL camerounais a été exporté pour la première fois en Corée du Sud, au Koweït et en Turquie au cours du 1er trimestre 2020. L’arrivée au Cameroun de Daewoo et Korea Midland Power Company pourrait doper ce commerce du gaz vers l’Asie.